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Exercice de l'activité de l'artiste
Textes extraient du site internet du Centre National des Arts Plastiques
(CNAP) en Septembre 2009.
Exercice de l'activité
Activité
professionnelle, début et fin d'activités, création d'entreprise
Cumuls d'activité - activités annexes
Formation
Validation des acquis
de l'expérience
Ventes, commandes,
contrats de cession de droits d'auteur
Exposition
Résidences
Aides de l'état, achats et
commandes publics
Ateliers, Ateliers
logements
Activité
professionnelle, début et fin d'activités, création d'entreprise
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Je commence une activité
artistique. Que dois-je faire ?
Afin d’être par la suite en règle pour vos cotisations sociales dans le régime
des artistes auteurs, et de connaître vos obligations et vos droits en matière
de protection sociale, vous devez vous adresser à la Maison des Artistes (pour
les auteurs d'oeuvres graphiques et plastiques) ou à l'AGESSA (pour les
photographes, illustrateurs d'oeuvres littéraires ou scientifiques diffusées par
la voie de l'édition, auteurs de logiciels et auteurs d'oeuvres audiovisuelles).
Votre déclaration de début d'activité à la Maison des Artistes, assortie de la
copie d’une première facture de vente d’oeuvre ou de cession de droits, lui
permettra de vous recenser, ce qui facilitera ensuite le cas échéant la gestion
de votre compte de cotisations sociales.
Vous devez remplir un formulaire de déclaration d'activité artistique (nommé
"liasse P zéro") fourni par le centre des impôts de votre domicile en vue de
votre inscription au répertoire Sirene par l'INSEE. L'Insee délivre un numéro
Siret et un code NAF (nomenclature des activités françaises), qui est un numéro
d'identification de travailleur non-salarié et permet d'exercer votre activité
en toute légalité, dès lors qu’elle est exercée à titre habituel, constant et
dans un but lucratif. Le code correspondant aux activités artistiques est le 923
A. Le numéro Siret doit figurer sur les factures et sur les notes de droits
d'auteur.
Existe t-il une carte professionnelle d’artiste ?
Il n'existe pas de carte professionnelle d’artiste.
Dès lors que vous avez effectué la démarche de déclaration d’activité artistique
auprès de votre centre des impôts, vous pouvez exercer votre activité en toute
légalité. Votre numéro de SIRET vous identifie auprès de l’INSEE comme exerçant
une activité artistique en tant que travailleur non salarié.
L’attestation annuelle d’affiliation ou d’assujettissement au régime de sécurité
sociale pour la branche des arts graphiques et plastiques, délivrée par les
services de la Maison des Artistes, 90, avenue de Flandres, 75019 Paris, permet
notamment l’entrée gratuite dans les musées nationaux.
Mon activité principale
n’entre pas dans le champ d’application du régime de sécurité sociale d’artiste
auteur, quels sont les autres régimes possibles ? Puis-je bénéficier du statut
d’ « auto-entrepreneur » ?
Vous pouvez relever du régime des professions libérales. Dans ce cas, vous devez
vous inscrire auprès du centre de formalités des entreprises (CFE) situé à
l'Urssaf de votre département, afin de déclarer votre activité. Vous déclarerez
vos revenus dans le cadre des BNC (bénéfices non commerciaux).
Vous pouvez relever du statut d'artisan d'art. Dans ce cas, vous devez vous
inscrire auprès du CFE de la Chambre des métiers de votre département. Vous
déclarerez vos revenus dans le cadre des BIC (bénéfices industriels et
commerciaux).
Le statut d'auto-entrepreneur peut vous permettre, en deçà d'un seuil de chiffre
d'affaires annuel de 80.000 € (livraison de biens) ou de 32.000 € (prestations
de services), de bénéficier sous conditions d'un régime simplifié pour les
charges sociales et pour l'imposition des revenus.
Que veut dire « activité
principale » ?
L'activité principale est celle que l'on exerce habituellement et dont on tire
le principal de ses ressources. Pour le régime de sécurité sociale, cela
signifie l'activité qui procure la couverture sociale (ex. : salarié sous
contrat de travail comme directeur artistique et par ailleurs, auteur avec des
revenus inférieurs aux salaires : dans ce cas l'activité principale est celle de
directeur artistique. Les revenus tirés de l’activité accessoire sont toutefois
soumis à cotisations sociales auprès du régime des artistes auteurs, sans
ouverture de droits, dès lors que ceux-ci sont ouverts dans un autre régime).
Qu’est-ce que la Maison des
artistes ? Quelle est la différence entre « adhérer », « s’inscrire », « être
affilié » à la Maison des artistes ?
La Maison des Artistes est une association loi de 1901. Elle a une double
mission :
- une mission de gestion du régime de sécurité sociale, mission pour laquelle
elle est agréée par l’Etat, pour le recensement des artistes en vue de leur
affiliation ou assujettissement au régime des artistes auteurs (branche des arts
graphiques et plastiques).
La Maison des Artistes
90, avenue de Flandre - 75943 Paris Cedex 19
T. : 01 53 35 83 63
F. : 01 44 89 94 43
www.secuartsgraphiquesetplastiques.org
- une mission associative, impulsée par les membres du bureau, les commissions
et les artistes bénévoles ; les membres adhérents de l’association ont accès à
un ensemble de services (consultations juridiques, délivrance d’une carte de
membre de l’association, secours...) en contrepartie d’une cotisation annuelle.
La Maison des Artistes
Hôtel Salomon de Rothschild
11, rue Berryer
75008 PARIS
T.: 0142.25.06.53 - F. : 01.42.25.10.93
www.lamaisondesartistes.fr - contacts@la maisondesartistes.fr
L’adhésion à l’association « La Maison des Artistes » est une démarche libre,
distincte de votre recensement dans le cadre du régime obligatoire de sécurité
sociale des artistes auteurs.
Je ne suis pas affilié au régime des artistes-auteurs,
ai-je le droit de vendre et de diffuser mes oeuvres et de percevoir une
rémunération ?
Un artiste auteur est libre d'autoriser un tiers à diffuser ou exploiter
commercialement ses oeuvres, moyennant rémunération qui sera juridiquement
qualifiée de droits d'auteur. Il peut vendre des tirages originaux de ses
oeuvres.
Dans le cadre du régime des artistes auteurs, lorsque le revenu est versé par un
tiers, c’est ce dernier qui procède à une déclaration sociale auprès de l’AGESSA
ou de la Maison des Artistes et assujettit la rémunération perçue aux
cotisations de l’assurance maladie, CSG et CRDS (système du précompte). Mais,
cette obligation sociale imposée aux diffuseurs des oeuvres n’emporte pas pour
autant affiliation et ouverture des droits aux prestations pour l’auteur
concerné.
Mais si vous vendez vos oeuvres sans qu’il y ait de précompte (vente à des
particuliers, ventes à l’étranger par exemple), vous devez bien entendu déclarer
les rémunérations correspondantes, imposables, et soumises à cotisations et
contributions sociales.
Dans la mesure où votre activité entraîne des recettes, liées à des actes de
commerce, elle implique des obligations fiscales et sociales. En effet, le droit
social pose comme principe le rattachement obligatoire d’une activité au régime
social approprié.
En tant qu’auteur étranger, je souhaite exercer une
activité professionnelle en France, quelles sont les modalités ?
Les règles applicables aux conditions d'entrée et de séjour sur le territoire
sont principalement issues de l'ordonnance du 2 novembre 1945 modifiée par une
loi du 11 mai 1998 dite « Loi Chevènement » qui fixe le droit commun concernant
l'entrée et le séjour des étrangers d’une part et des accords de Schengen qui
instituent pour l'ensemble des États de l'Union européenne (à l'exception de
l'Irlande et du Royaume-Uni) un espace de libre circulation des personnes sans
contrôle aux frontières communes des États membres, d’autre part. Ce dernier
accord a pour effet de simplifier la situation des ressortissants communautaires
qui bénéficient d'un droit d'installation et de travail illimité sur l'espace
Schengen. Dans ce cas de figure, l'artiste étranger, ressortissant de l'Union
européenne, n'a aucune formalité à remplir pour
séjourner sur le territoire français si ce n'est de s'inscrire à la préfecture
du département où il s'installe.
Les étrangers non ressortissants de l'Union européenne sont quant à eux soumis
aux règles de droit commun en matière d'entrée et de séjour des étrangers. La
loi du 11 mai 1998 prévoit qu’un certain nombre de professions dont les
professions artistiques et culturelles bénéficient
d'un régime privilégié pour entrer et travailler sur le territoire français et
de là sur l'ensemble de l'espace Schengen.
Les procédures applicables dépendent de la durée du séjour :
En cas de séjour inférieur à trois mois : pour entrer sur le territoire,
l'étranger doit disposer d'un passeport ou d'un document de voyage en donnant
lieu. Certaines nationalités (une
centaine) sont en outre assujetties à l'obligation de détenir un visa de court
séjour valable dans tous les États de l'espace Schengen. Il faut enfin, toujours
selon la convention de Schengen, posséder des justificatifs de ressources
pendant le séjour ainsi que des garanties de
retour.
Pendant cette période, un étranger peut donc exercer ses activités sans avoir à
disposer d'un titre de séjour. S'il s'agit d'une activité salariée, l'artiste ou
son employeur devra, préalablement à l'entrée sur le territoire, solliciter
auprès de la préfecture ou la direction départementale du travail, de l'emploi
et de la formation professionnelle (DDTEFP) une autorisation provisoire de
travail (APT).
En cas de séjour supérieur à trois mois : l'artiste, quelle que soit sa
nationalité, devra solliciter un visa de long séjour qui ne peut être délivré
que par un consulat français. Muni de ce visa, un étranger sur le territoire
français devra se déclarer auprès de la préfecture de son lieu de résidence et
solliciter dans les trois mois un titre de séjour.
Il existe de nombreux titres de séjour : carte de séjour « salarié », «
travailleur temporaire », « visiteur », « étudiant » et, depuis 1998, celle
portant la mention « profession artistique et culturelle » (PAC).
Pour obtenir cette carte, l'artiste interprète ou l'auteur d'une oeuvre
littéraire ou artistique, tels qu'ils sont définis par le Code de la propriété
intellectuelle doivent disposer, pour obtenir un visa long séjour, d'un contrat
de plus de trois mois avec une entreprise ou un établissement dont l'activité
principale comporte la création ou l'exploitation d'oeuvres de l'esprit.
Ce contrat sera :
- soit un contrat de travail. Dès lors il devra être transmis par l'employeur à
la DDTEFP qui vérifiera la qualité de l'entreprise et la régularité du contrat
sans considération de la situation de l'emploi.
Par la suite, le demandeur obtiendra du consulat un visa de long séjour puis de
la préfecture une carte de séjour temporaire PAC. Cette carte sera valable pour
la durée du contrat majorée d'un mois mais dans la limite d'une année. Au-delà,
elle sera renouvelable dans les mêmes
conditions que précédemment ;
- soit un contrat d'une autre nature qu'un contrat de travail. Dès lors il
reviendra à la direction régionale des affaires culturelle (DRAC) de vérifier
l'objet et la réalité de l'activité de l'entreprise ainsi que le contrat
lui-même.
L'article 15 de la loi du 24 juillet 2006 a créé une nouvelle carte «
compétences et talents », dont la validité est de trois ans renouvelable, et qui
peut être accordée à l'étranger participant au développement et au rayonnement
de la France ou du pays dont il a la nationalité.
Les artistes peuvent-ils
bénéficier d'une aide à la création d'entreprise ?
Il existe différentes aides financières, fiscales ou sociales pour les créateurs
d’entreprise (articles L.351-24 et suivants et articles R.351-41 et suivants du
code du travail).
L’aide aux chômeurs ou créateurs reprenant une entreprise, ACCRE, est une
exonération de charges sociales pendant un an pour les demandeurs d’emploi, les
bénéficiaires de l’API (Allocation de parent isolé), les allocataires du RMI.
Il faut se renseigner auprès des Directions départementales du travail et de
l’emploi. L’attestation correspondant à cette exonération doit être remise à la
Maison des Artistes ou à l’AGESSA.
L’ANVAR, l’Agence nationale pour la valorisation de la recherche, apporte
financements et conseils aux PME, laboratoires et créateurs qui ont des projets
innovants.
Cumuls d'activités - activités annexes
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En tant qu'artiste, ai-je le droit
de cumuler plusieurs activités ? Quelles sont mes obligations sociales et
fiscales ?
Vous pouvez cumuler plusieurs activités : activité artistique (vente d'oeuvres,
cession de droits d'auteur) et activité salariée (enseignement) par exemple.
Vous devez obligatoirement cotiser au régime de sécurité sociale des artistes
auteurs (Maison des Artistes, AGESSA), même si par ailleurs vous cotisez aux
assurances sociales à un autre titre (salarié, retraité...).
Sur le plan fiscal, vos revenus artistiques sont à déclarer dans la catégorie
des bénéfices non commerciaux (BNC), alors que les revenus de salarié sont à
déclarer dans la catégorie des traitements et salaires.
Les revenus d'une activité commerciale sont imposés au titre des bénéfices
industriels et commerciaux (BIC). Cependant, ces bénéfices peuvent être imposés
dans les BNC si les opérations commerciales sont directement liées à l'activité
artistique et constituent son prolongement (ex. : cours donnés dans l’atelier et
rémunérés directement par les élèves).
Si vous tirez un bénéfice fiscal de ces deux activités distinctes, vous serez
affilié au régime social correspondant à l'activité qui procure le revenu le
plus important mais vous cotiserez pour les deux activités. Votre situation sera
étudiée annuellement par la Maison des Artistes ou l'AGESSA au regard des
revenus perçus au titre de l'année civile de référence.
Quelles sont les activités
annexes, liées à ma pratique artistique, qui peuvent être intégrées à mon revenu
artistique lorsque je suis affilié ?
Ce sont uniquement les activités accessoires qui sont directement liées à
l'activité artistique et qui constituent strictement son prolongement, tout en
présentant un caractère ponctuel (ex. : présentations d’œuvres, ateliers
d’écriture ou artistiques, au nombre restreint de séances, cours donnés dans
l’atelier ou le studio de l’auteur).
Les revenus perçus à ce titre peuvent être comptabilisés dans les revenus
artistiques dans la limite d'un montant annuel fixé à 4534 € pour l’année 2008.
Au delà de cette limite, fixée annuellement, les revenus sont soumis pour leur
totalité aux cotisations du régime des travailleurs non salariés.
Seules les personnes affiliées prestataires en tant qu’artistes auteurs peuvent
bénéficier de cette intégration des revenus accessoires, lesquels sont alors
soumis aux cotisations et contributions dans les mêmes conditions que les
revenus artistiques.
Le maintien d’affiliation d’office s’effectue sur la base des seuls revenus
artistiques. Les commissions professionnelles, appelées à formuler un avis sur
le maintien d’affiliation, sont informées de la nature des activités accessoires
et du montant de leur rémunération.
Les salaires rémunérant des interventions suivies (enseignement, ateliers de
pratique artistique) en milieu scolaire, hospitalier, carcéral, ne peuvent être
intégrés au bénéfice non commercial. Ces salaires sont soumis à cotisations
sociales, prélevées et versées par l’employeur.
Les interventions rémunérées sous forme d’honoraires doivent être déclarées au
régime des travailleurs non salariés.
Par ailleurs, les artistes peuvent bénéficier de l’exonération de TVA prévue
pour les cours rémunérés directement par leurs élèves (article 261-4-4°b du Code
général des impôts).
Je suis agent public, ai-je le droit de toucher des droits
d'auteur pour un travail artistique que j'exerce en dehors de mon emploi de
fonctionnaire ?
En principe, le cumul de tout emploi est interdit dans la fonction publique
(article 25 de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 et décret-loi du 29 octobre
1936 modifié). Cependant, il existe une dérogation à cette règle en ce qui
concerne la production d'oeuvres scientifiques, littéraires et artistiques. Dans
ce cas, les droits d'auteur devront être déclarés auprès du Centre des impôts
(déclaration de revenus) et auprès de la Maison des Artistes ou de l'AGESSA,
même si l'artiste bénéficie déjà de la sécurité sociale au titre de son emploi
de fonctionnaire. Seules les cotisations pour la retraite ne sont pas exigibles.
Je cesse mon activité
artistique, que dois-je faire ?
Vous devez déclarer votre cessation d'activité auprès de la Maison des artistes
et du Centre des impôts de votre domicile. La cessation d’activité doit être
déclarée au centre des impôts dans un délai de 30 jours et la déclaration de
résultat dans un délai de 60 jours.
Vous devez déclarer le bénéfice fiscal de l'année, qui sera soumis à l'impôt sur
le revenu. Ce bénéfice ne sera cotisé pour les assurances sociales qu'au titre
du 1er juillet au 30 juin de l'année suivante. Les charges sociales acquittées
postérieurement à l’année de la cessation de l’activité sont déductibles du
revenu global à la rubrique « charges à déduire du revenu », case « déductions
diverses » de la déclaration fiscale modèle 2042 (article 156-II-4°-10°-11° du
Code général des impôts).
A condition d'être cotisant à la Maison des artistes ou à l'AGESSA, vous pouvez
prétendre au bénéfice d'une retraite de base de la sécurité sociale, calculée
selon les règles de droit commun. Vous devez vous adresser, si vous êtes à
Paris, à la caisse nationale d'assurance vieillesse des travailleurs salariés,
110, rue de Flandre, 75019 Paris. Autrement, vous devez vous adresser aux
caisses régionales d'assurance maladie.
Je suis retraité, puis-je
continuer une activité artistique et vendre mes oeuvres, et sous quelles
conditions ?
L'artiste, contrairement au salarié, peut toujours continuer à exercer son
activité artistique et à percevoir des revenus artistiques sans renoncer à
toucher sa pension (voir CSS article L161-22).
Toutefois, il doit continuer de verser des cotisations sur ses droits d'auteur
ou sur ses ventes et les déclarer fiscalement. Il cotise pour l’ensemble des
risques, mais sans s’ouvrir de droits dans le régime, sauf s’il est affilié, et
bénéficie dans ce cas des prestations en espèces (indemnités journalières). En
revanche, sa retraite ayant étant liquidée, ses cotisations à ce titre ne lui
ouvrent pas droit à validation de nouveaux trimestres.
Formation
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Formation continue : définition
La formation continue est destinée à compléter des connaissances et compétences
acquises lors de la formation initiale, à maîtriser des connaissances ou des
techniques en vue de s’adapter à l’évolution des professions.
Elle peut être sanctionnée par un diplôme ou une attestation, et concourir à une
validation d’acquis de l’expérience.
Elle se distingue de la formation professionnelle par le fait qu’elle s’inscrit
dans un cadre plus formel, qui peut faire intervenir un bilan de compétence, des
objectifs professionnels (reconversion, évolution du métier).
Financement de la formation
continue
Le financement de la formation continue repose sur un principe général de droit
individuel à la formation.
Dans le cas des salariés du secteur privé, l’employeur cotise obligatoirement à
un fonds de formation, qui prend en charge, après acceptation du projet de
formation, le coût de la formation du salarié.
Dans le cas des salariés du secteur public (État, collectivités
territoriales...), l’employeur prend en charge directement (État) ou via le
Centre national de la fonction publique territoriale le coût de la formation.
Durant la formation, le salaire peut continuer à être versé, en fonction des
dispositions des conventions collectives (salariés du secteur privé) ou du
statut (agents publics).
Les intermittents du spectacle, salariés, peuvent voir financée leur formation
continue par le biais de l’association pour la formation des arts du spectacle (Afdas).
Dans le cas des travailleurs indépendants et professions libérales, l’accès à la
formation repose sur l’initiative individuelle. Un certain nombre de professions
libérales ont mis en place des cotisations alimentant un fonds d’assurance
formation. Ainsi, les artisans d’arts peuvent avoir recours à ce fonds
d’assurance formation.
Il n’existe pas de dispositif comparable pour les artistes auteurs lorsqu’ils
sont travailleurs indépendants.
Le coût de la formation peut être toutefois être inclus dans les dépenses
concourant au bénéfice non commercial, dans la mesure où la formation est liée à
l’activité exercée.
Enfin, les allocataires du chômage, ou du RMI, peuvent accéder à des formations,
via l’ANPE ou les missions locales pour l’insertion.
Le contrat d’apprentissage
L’apprentissage permet de préparer un diplôme de l’enseignement professionnel ou
technologique, secondaire ou supérieur. Les formations professionnelles de type
BTS, DUT, DESS, licences et maîtrises professionnalisantes, magistères, mastères
peuvent être préparées par l’apprentissage. Le contrat d’apprentissage est d’une
durée de 2 ans pour l’acquisition d’un diplôme de l’enseignement secondaire, ;
d’une durée de 3 ans pour celle d’un diplôme de l’enseignement supérieur long ou
d’un titre d’ingénieur).
L’apprentissage peut s’effectuer au sein d’une entreprise, mais également auprès
d’un artisan (maître d’art, etc) dès lors que ce dernier est habilité en tant
que maître d’apprentissage.
L'apprentissage repose sur le principe de l'alternance entre enseignement
théorique en centre de formation et enseignement du métier chez l'employeur avec
lequel l'apprenti a signé son contrat. La formation se déroule en alternance
entre l’entreprise et un organisme de formation. Le contrat d’apprentissage
concerne des apprentis âgés de 16 ans à 26 ans, mais il existe des dérogations.
La rémunération en apprentissage est de 30 à 100% du SMIC selon les cas.
Validation
des acquis de l'expérience
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Qu'est-ce que la validation des
acquis de l’expérience ?
Le dispositif de validation des acquis de l’expérience a été institué par la loi
de modernisation sociale du 17 janvier 2002. Il permet à toute personne de
demander, sous certaines conditions, la validation des acquis de son expérience
pour justifier de tout ou partie des connaissances, aptitudes et compétences
exigées afin d’obtenir tout ou partie d’un diplôme.
Le décret n° 2004-607 du 21 juin 2004 a pour effet de rendre ce dispositif
applicable à l’ensemble des diplômes sanctionnant les formations délivrées par
les établissements entrant dans la compétence du Ministère de la culture et de
la communication, et notamment les diplômes nationaux en arts plastiques :
diplôme de réalisateur-designer (Diplôme National d’Art et Techniques, DNAT),
diplôme national d’arts plastiques (DNAP), diplôme de créateur-concepteur
d’expressions plastiques (Diplôme national supérieur d’expression plastique,
DNSEP). Ces diplômes se déclinent en trois options : art, communication, design.
Des diplômes d’école spécifiques, accessibles par la validation des acquis de
l’expérience (VAE), sont délivrés par quatre écoles supérieures d’art sous
contrôle pédagogique du ministère de la culture et de la communication : l’École
nationale supérieure des beaux-arts (ÉNSBA), l’École nationale supérieure des
Arts décoratifs (ENSAD), l’Ecole nationale supérieure de création industrielle (ÉNSCI)
et l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles (ÉNSP).
Le candidat aura soin de choisir une école centre de validation, en fonction du
diplôme postulé et de l’option qu’il aura choisie.
Déroulement de la validation
des acquis de l'expérience
La demande de validation des acquis de l’expérience s’effectue en effet en deux
phases : la phase de recevabilité et les épreuves proprement dites.
Phase de recevabilité
Un document interministériel normalisé (CERFA n°12818*01) a été élaboré pour
l’inscription des candidats à cette première phase et porte le nom de « Livret
de recevabilité ».
Le dossier du candidat sera déclaré recevable à la suite d’un examen collégial
organisée par chaque école, centre de validation, au regard des critères
suivants :
- le total des durées cumulées d'activités salariées, non salariées ou bénévoles
exercées par le candidat, est égal ou supérieur au minimum de trois années fixé
par la réglementation,
- les expériences acquises par le candidat dans les différentes activités
décrites par le dossier sont en relation avec la certification recherchée.
La durée de l'expérience est appréciée au moment du dépôt de la demande.
Épreuves proprement dites
Les candidats dont la demande est déclarée recevable se soumettent à deux séries
d’épreuves, aux dates fixées par l’école centre de validation :
- L’élaboration du livret de validation des acquis qui prépare à l’entretien
avec le jury ; ce document permet la description des activités menées, la
formalisation des connaissances, aptitudes et compétences acquises et la
préparation de l'argument à développer pour mettre en rapport le résultat de
cette formalisation avec le référentiel de certification du diplôme demandé.
L’école peut éventuellement proposer un accompagnement aux candidats sans, pour
autant, qu'il s’impose à eux, cet accompagnement ayant pour but de conseiller le
candidat et de l'aider à réaliser le dossier préparatoire à l'entretien.
Le code du travail assimile l’accompagnement à une action de formation.
L'accompagnement entre donc de ce fait, dans le champ d’application des
dispositions relatives à la formation professionnelle continue, notamment en ce
qui concerne le financement.
- L’entretien avec le jury et la présentation des travaux.
a) l'entretien
Au cours d'un entretien avec le jury de cinquante minutes comprenant une brève
intervention liminaire (vingt minutes) du candidat à la VAE, ce dernier fera
état de la nature de ses engagements artistique et professionnel et des moteurs
de sa motivation à obtenir, au regard de ces engagements, le diplôme postulé.
b) la présentation formelle et critique des travaux
Le candidat se verra ensuite proposer, pendant trente minutes, de présenter de
façon formelle, raisonnée, méthodologique, un travail réalisé au cours des trois
dernières années précédant la date de l'épreuve dans le souci constant
d'attester les propos tenus lors de l'entretien s'agissant de ses engagements
par rapport aux champs artistique et professionnel et sa capacité à mobiliser un
bagage historico-théorique de nature à éclairer les différents paramètres et
enjeux du travail présenté. Il est également demandé au candidat de fournir au
jury un dossier artistique attestant la continuité de son travail depuis son
origine.
Montant des droits pour l'inscription à la validation des acquis de l'expérience
Les droits d’inscription sont décrits dans la rubrique 3 de la Notice
explicative du document « cerfa » d’inscription.
Pour les écoles nationales supérieures d’art, le tarif fait l’objet d’un arrêté
interministériel annuel.
Pour les centres de validation dépendant des collectivités territoriales, les
tarifs étant librement fixés par les collectivités, le candidat doit se
renseigner auprès du centre de validation retenu.
Il est à noter que les candidats salariés peuvent solliciter leur employeur pour
bénéficier d'un congé pour validation des acquis de l'expérience et pour la
prise en charge des frais inhérents à cette démarche. Les informations relatives
aux modalités de prise en charge de ces frais peuvent être obtenues auprès des
agences nationales pour l’emploi (ANPE), des points information conseil (PIC),
des points relais conseil (PRC) ou des centres d’animation, de ressources et
d’information sur les formations (CARIF) relevant des conseils régionaux.
Ventes,
commandes, contrats de cession de droits d'auteur
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Comment rédiger un devis, une
facture, une note d'honoraires, une note de droits d'auteur ?
Une facture concerne les ventes d'oeuvres originales.
Une note d'honoraires concerne les prestations de services.
Une note de droits d'auteur concerne les cessions de droits d'auteur sur vos
oeuvres (droit de représentation, droit de reproduction).
Ces documents doivent comporter les mentions suivantes :
- vos nom, adresse, numéro SIRET et le cas échéant, numéro d'identification à la
Maison des artistes ;
- les nom et adresse de votre client ;
- la date et le numéro de la facture ;
- l'objet de votre prestation ;
- le montant demandé, le taux de TVA applicable (ou la dispense de TVA) et le
total toutes charges comprises (TTC). Les auteurs dont le chiffre d'affaires, au
cours de l'année précédente. n'excède pas 37.400 €. HT sont dispensés de la
T.V.A. Dans ce cas, ils indiquent sur leur facture : "TVA non applicable,
article 293 B du code général des impôts" ;
- Le précompte (versé par le diffuseur, et mentionné pour mémoire sur votre
facture), lorsque vous y êtes soumis.
Si vous êtes dispensé du précompte, joindre l’attestation de dispense du
précompte (formulaire S 2062).
La facture pourra utilement prévoir un délai de paiement et des indemnités de
retard, en application du nouveau code de commerce, art. L444-3 al.4.
Quels sont les différents
types de contrats ? A quoi servent-ils ?
Le contrat est un acte, généralement écrit, liant une ou plusieurs personnes
physiques ou morales (société, association), appelées parties au contrat, et qui
s’engagent l’un envers l’autre. Seules les parties au contrat sont liées par lui
: une clause stipulant pour autrui (imposant des obligations à un tiers non
signataire du contrat) est donc nulle et non avenue. Elle peut même entraîner la
nullité du contrat. Chaque contrat est spécifique, en fonction de son objet,
même si certains éléments y figurent toujours :
- l’objet du contrat ;
- les parties (signataires) ;
- les engagements de l’une et l’autre partie (apport, rémunération,
hébergement...) ;
- la durée et le terme du contrat ainsi que les modalités de résiliation ;
- le devenir des oeuvres créées : modalités de restitution, accès à l’oeuvre,
conservation ;
- l’instance judiciaire compétente en cas de litige et le droit applicable.
La rédaction d’un contrat écrit permet de prévoir au mieux les modalités de sa
réalisation, en précisant les droits et obligations de chacune des parties.
Certains contrats portent sur l’oeuvre en tant que support matériel (contrat de
commande en vue de son acquisition), d’autres sur les droits incorporels
attachés à l’oeuvre (contrats de cession de droits).
D’autres enfin peuvent porter à la fois sur l’oeuvre et sur les droits attachés
à l’oeuvre.
Le contrat de commande est un contrat par lequel le commanditaire demande à
l’artiste la réalisation d’une oeuvre déterminée et rémunère sa prestation,
l’artiste s’engageant à réaliser l’oeuvre. Il peut spécifier le genre, le style,
le format, la matière, le sujet, ou toute autre spécification. Il peut également
apporter des moyens matériels et humains pour la réalisation de l’oeuvre.
L’artiste reste libre de sa création. Le contrat de commande ne portant que sur
l’acquisition du support de l’oeuvre, toute exploitation, exposition publique ou
reproduction (affiches, plaquettes, catalogue...) doit être prévue au contrat.
Le contrat de mécénat est un contrat par lequel un artiste s’engage à livrer un
nombre donné d’oeuvres en contrepartie d’une rémunération. Le marchand s’assure
généralement l’exclusivité de la production, et s’engage à assurer la promotion
de l’artiste. Certains contrats dits « de première vue » prévoient l’engagement
de l’artiste de présenter ses nouvelles oeuvres en priorité au marchand. Ce
dernier est libre de les acquérir ou non, l’artiste disposant librement des
oeuvres non retenues.
Le contrat de production est le contrat dans lequel le partenaire de l’auteur
prend en charge les frais de réalisation, l’hébergement de l’artiste
(résidence). L’oeuvre reste en général propriété de l’artiste. S’il y a ensuite
acquisition, le commanditaire producteur peut introduire dans le contrat une
clause lui permettant d’être indemnisé pour son apport. Il ne peut en revanche
être considéré comme co-auteur de l’oeuvre, sauf s’il est une personne physique
dont l’apport à la création (mise en forme) porte l’empreinte de sa
personnalité.
Le contrat de dépôt : le dépôt est « un acte par lequel on reçoit la chose
d’autrui, à la charge de la garder et de la restituer en nature » (Code civil,
article 1915). Il ne porte que sur le support matériel de l’oeuvre. Il concerne
les galeries, pour une exposition, assortie de vente (il s’accompagne alors d’un
mandat de vente). Il concerne aussi les photographes (en vue de l’exploitation
par leur agence). Le dépositaire a l’obligation de restituer l’oeuvre au terme
du contrat, sous réserve d’avoir été payé des frais ou du prix du dépôt (droit
de rétention).
Le contrat de prêt concerne l’usage de l’oeuvre, principalement pour les
expositions temporaires.
Le contrat de travail se distingue du contrat de commande par l’existence d’un
lien de subordination juridique : exécution sous le contrôle de l’employeur,
dans les locaux de l’entreprise. Toutefois, l’auteur reste titulaire des droits
sur l’oeuvre créée, qui doit faire l’objet d’un contrat de cession de droits,
sauf dans le cas de la création d’oeuvres collectives, ou l’employeur est
titulaire des droits.
Le contrat de cession de droits est passé entre l’auteur (ou les auteurs, ou
leur mandataire) et la personne qui souhaite exploiter les droits. En
contrepartie de la cession, l’auteur perçoit une rémunération (en principe
proportionnelle aux recettes tirées de l’exploitation de l’oeuvre). Le
cessionnaire doit respecter le droit moral de l’auteur. La cession doit être
limitée dans le temps, et stipuler la rémunération pour chaque type
d’exploitation.
Quelles sont les droits et obligations particulières en
matière de contrats portant sur les droits d’auteur ?
La liberté contractuelle est fortement encadrée en matière de droit d’auteur.
Des dispositions légales impératives s’appliquent aux contrats de cession de
droits.
Elles portent sur l’étendue des droits cédés, qui doit être spécifiée. En effet,
tout ce qui n’est pas expressément cédé demeure dans le monopole d’exploitation
de l’auteur.
Elles portent également sur la rémunération de l’auteur, qui doit être en
principe proportionnelle aux bénéfices tirés de l’exploitation (prix de vente au
public). Le cessionnaire assume seul les risques d’exploitation.
La formalisation d’un écrit n’est pas obligatoire en matière de contrat. Un
échange de télégrammes, télécopies ou courriels vaut engagement contractuel.
Toutefois, pour les contrats de cessions de droits, le recours au formalisme du
contrat s’impose pour protéger les droits de l’artiste auteur.
Article L131-1
La cession globale des oeuvres futures est nulle.
Article L131-2
Les contrats de représentation, d'édition et de production audiovisuelle définis
au présent titre doivent être constatés par écrit. Il en est de même des
autorisations gratuites d'exécution.
Dans tous les autres cas, les dispositions des articles 1341 à 1348 du code
civil sont applicables.
Article L131-3
La transmission des droits de l'auteur est subordonnée à la condition que chacun
des droits cédés fasse l'objet d'une mention distincte dans l'acte de cession et
que le domaine d'exploitation des droits cédés soit délimité quant à son étendue
et à sa destination, quant au lieu et quant à la durée.
Lorsque des circonstances spéciales l'exigent, le contrat peut être valablement
conclu par échange de télégrammes, à condition que le domaine d'exploitation des
droits cédés soit délimité conformément aux termes du premier alinéa du présent
article.
Les cessions portant sur les droits d'adaptation audiovisuelle doivent faire
l'objet d'un contrat écrit sur un document distinct du contrat relatif à
l'édition proprement dite de l'oeuvre imprimée.
Le bénéficiaire de la cession s'engage par ce contrat à rechercher une
exploitation du droit cédé conformément aux usages de la profession et à verser
à l'auteur, en cas d'adaptation, une rémunération proportionnelle aux recettes
perçues.
Article L131-4
La cession par l'auteur de ses droits sur son oeuvre peut être totale ou
partielle. Elle doit comporter au profit de l'auteur la participation
proportionnelle aux recettes provenant de la vente ou de l'exploitation.
Toutefois, la rémunération de l'auteur peut être évaluée forfaitairement dans
les cas suivants :
1° La base de calcul de la participation proportionnelle ne peut être
pratiquement déterminée ;
2° Les moyens de contrôler l'application de la participation font défaut ;
3° Les frais des opérations de calcul et de contrôle seraient hors de proportion
avec les résultats à atteindre ;
4° La nature ou les conditions de l'exploitation rendent impossible
l'application de la règle de la rémunération proportionnelle, soit que la
contribution de l'auteur ne constitue pas l'un des éléments essentiels de la
création intellectuelle de l'oeuvre, soit que l'utilisation de l'oeuvre ne
présente qu'un caractère accessoire par rapport à l'objet exploité ;
5° En cas de cession des droits portant sur un logiciel ;
6° Dans les autres cas prévus au présent code.
Est également licite la conversion entre les parties, à la demande de l'auteur,
des droits provenant des contrats en vigueur en annuités forfaitaires pour des
durées à déterminer entre les parties.
Article L131-6
La clause d'une cession qui tend à conférer le droit d'exploiter l'oeuvre sous
une forme non prévisible ou non prévue à la date du contrat doit être expresse
et stipuler une participation corrélative aux profits d'exploitation.
Un contrat peut-il être
résilié, et sous quelles conditions ?
Un contrat peut être résilié par l’une des parties lorsque l’autre ne remplit
pas ses engagements. Cette résiliation peut être prévue de plein droit par le
contrat.
Chacun des cocontractants peut également y mettre fin, sous réserve d’indemniser
l’autre partie.
Le contrat prend en principe fin lorsque son objet est réalisé, mais il comporte
généralement des clauses portant sur la conservation de l’oeuvre et son accès
(respect du droit moral de l’artiste). Il prend également fin en principe à la
mort de l’artiste auteur. Il est en effet conclu « intuitu personae », en
considération de la personne de l’artiste. En raison de cet « intuitu personae
», il est préférable de mentionner dans le contrat l’interdiction pour l’artiste
de faire exécuter l’oeuvre par un tiers, et d’en faire une cause de résiliation
de plein droit du contrat.
Dans le cas du contrat de commande (ou de production), le commanditaire peut
demander des modifications. Une clause doit être introduite dans le contrat à
cet effet. En revanche, l’auteur dispose du droit de divulgation, et peut donc
refuser de livrer l’oeuvre ou de l’achever, mais pourra être condamner à
indemniser son co-contractant.
Exposition
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Je suis un artiste, je voudrais
exposer mon travail dans une galerie : comment dois-je m'y prendre ?
Chaque galerie procède de façon spécifique. Le contact doit être établi
directement avec le directeur de la galerie, par l'artiste lui-même ou par son
représentant (agent). La galerie se rémunère par une commission sur les ventes.
Elle peut vous demander l’exclusivité.
Le Comité professionnel des galeries d’art, et le syndicat national de
l’antiquité, de l’occasion et des galeries d’art, qui regroupent un grand nombre
de galeries diffusent sur leurs sites internet des informations sur les règles
de déontologie dans l’exercice de la profession (relations avec les artistes,
avec les clients).
Comment exposer dans des salons ?
Chaque salon a établi ses propres procédures de sélection. En général un comité
artistique examine les candidatures et choisit les artistes qu'il invitera à
exposer. Le plus souvent une cotisation et des droits de participation sont
exigés.
La rubrique "guide/annuaire" de notre site internet présente les dates et
modalités de participation.
Qui peut m'aider à gérer ma carrière (agent artistique...)
?
Pour un artiste plasticien un agent d'artiste joue le rôle de l'impresario dans
les domaines du spectacle vivant ou de la cinématographie. Intermédiaire, il
conseille et représente l'artiste dans ses démarches auprès des galeries, des
institutions de diffusion, des amateurs, de la presse voire des administrations.
Il n'existe aucun cadre spécifique qui permette de définir précisément cette
profession fondée sur la confiance. Les obligations respectives de l’artiste
auteur et de l’agent peuvent être définies par un contrat.
« Le mandat ou procuration est un acte par lequel une personne donne à une autre
le pouvoir de faire quelque chose pour le mandant et en son nom » (Code civil,
article 1984 al.1). Il permet à l’artiste auteur de confier à un tiers (agent,
galerie) la négociation des contrats, voire leur conclusion. L’artiste est lié
par les engagements contractés par son mandataire dans les limites de son
mandat.
Quelles sont les formalités pour l'exportation des oeuvres et objets d'art ?
Afin d'éviter que des oeuvres ayant un intérêt majeur pour le patrimoine
national ou étant considérées comme des "trésors nationaux" ne sortent du
territoire français, une réglementation particulière s'applique pour les
exportations de biens culturels. Les biens concernés par cette réglementation
sont :
1 - les biens culturels ayant la qualité de trésors nationaux dont la sortie
n'est autorisée qu'à titre temporaire :
- les biens appartenant aux collections publiques ;
- les biens classés au titre de la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments
historiques ;
- les archives classées au titre de la loi du 3 janvier 1979 modifiée ;
2 - les biens culturels qui, sans être des trésors nationaux, présentent
néanmoins un intérêt historique, artistique ou archéologique et entrent dans les
catégories définies par l'annexe du décret du 29 janvier 1993 ;
Leur sortie définitive ou temporaire est soumise à autorisation administrative.
14 catégories sont déterminées par référence à la nomenclature du tarif des
douanes et définies par deux critères jouant alternativement ou cumulativement
selon les catégories :
- l'ancienneté du bien
- et/ou un seuil de valeur.
Les formalités applicables sont :
- en cas d'exportation vers un pays tiers à la Communauté européenne,
l'opérateur doit demander auprès de la direction compétente (direction des
archives, direction des musées de France, etc) du ministère de la culture et de
la communication la délivrance d'un certificat, valable pour une période de cinq
ans.
Ensuite, l'exportateur doit déposer auprès du service des douanes (SETICE,
service des titres du commerce extérieur: 8 rue Tour des Dames 75009 PARIS Tel :
01.55.07.48.62) une demande d'autorisation d'exportation (licence) en trois
exemplaires. Ces deux documents seront joints à la déclaration d'exportation qui
devra être déposée dans un des bureaux de douane spécialisés, à compétence
"BCE".
- en cas d'exportation vers un autre État membre, les biens culturels doivent
être accompagnés du certificat d'exportation délivré par les services compétents
du ministère de la culture.
Les oeuvres et objets d'art exportés temporairement par leurs auteurs ne sont
pas soumis aux dispositions de la réglementation relative aux biens culturels
puisque ces biens ne répondent pas aux critères définis par celle-ci.
Les oeuvres et objets d'art exportés temporairement vers un pays tiers à l’Union
européenne peuvent bénéficier de la procédure de l'inventaire détaillé en lieu
et place de la déclaration en douane établie sur formulaire DAU (document
administratif unique), à la condition que toute l'opération d'exportation
s'effectue sur le territoire du même Etat membre.
L'inventaire détaillé est daté et signé par l'auteur sur papier libre. Les
marchandises doivent être réimportées, en principe dans un délai de 3 ans.
En cas de vente, si les oeuvres ne sont pas réimportées, le dépôt d'une
déclaration d'exportation (formulaire DAU) au bureau de douane qui a visé
l'inventaire détaillé est obligatoire.
Je projette d'acheter un
local pour y faire une galerie d'exposition et de vente de mes oeuvres, est-ce
compatible avec mon régime de sécurité sociale et d'imposition d'artiste ?
Le fait qu'un artiste vende directement ses oeuvres dans sa propre galerie n'a
pas d'incidence sur son régime d'imposition, ni sur son régime de sécurité
sociale. Je
suis propriétaire d'une galerie où j'expose mes oeuvres, je voudrais aussi
exposer gratuitement des oeuvres d'autres artistes, puis-je le faire ?
C'est possible, à condition que cette activité d’exposition demeure bénévole. En
revanche, si vous organisez des ventes, et que vous demandez une commission sur
ces ventes, vous êtes considéré comme diffuseur, et soumis aux obligations
sociales correspondantes. De même, si vous louez des espaces, cette activité est
considérée du point de vue fiscal comme relevant de bénéfices industriels et
commerciaux.
Il est nécessaire dans tous les cas de bien prévoir les modalités d’exposition
(transport des oeuvres, assurances).
Je suis propriétaire d'un
atelier galerie où j'expose mes oeuvres, j'expose aussi des oeuvres d'autres
artistes, puis-je demander une participation aux frais ? Puis-je demander un
loyer ou une commission sur les ventes ?
C'est possible, mais cette participation doit être strictement limitée aux frais
occasionnés par cette exposition. Elle doit pouvoir être justifiée au plan
fiscal. Dès lors que vous demandez une commission sur les ventes, vous êtes
considéré comme diffuseur, et soumis à la contribution correspondante sur votre
chiffre d’affaires ou les commissions perçues.
Comment assurer mes oeuvres
?
On assure en général une oeuvre aux conditions « tous risques » dans un lieu,
pour une durée et une raison précises. Pour pouvoir établir un devis, l’assureur
a besoin de connaître avec précision ce qu’il doit assurer, c’est à dire :
- la valeur de l'oeuvre : il faut lui affecter une valeur d’assurance, c’est à
dire une « valeur agréée » et préciser tous les renseignements utiles la
concernant : son auteur, sa nature (huile sur toile, marbre...), sa date de
réalisation, ses dimensions, son propriétaire ;
- les dates et le lieu pour une exposition temporaire (musée, galerie, entrepôt
de stockage, dont l’assureur peut demander à connaître les conditions de
sécurité) ;
- le risque : « Tous risques clou à clou » ou en « simple séjour ». Des
précisions sur les modalités d’acheminement de l’oeuvre depuis, par exemple,
l’atelier de l’artiste jusqu'au lieu d’exposition, ou sur les conditions de
présentation (vitrines, sous verres ...), peuvent être demandées par l’assureur
;
- le souscripteur du contrat : c’est lui qui signe le contrat et s’engage au
paiement de la prime.
Muni de ces informations, vous demandez un devis à l’assureur pour une garantie,
par exemple, « tous risques expositions ». De tels contrats s’entendent
généralement « clou à clou ». Ne pas oublier, avant toute acceptation de la
police d’assurance proposée, d’en vérifier la teneur aussi bien dans les
conditions générales que particulières : la valeur agréée désignée, les
obligations en cas de sinistre, le détail du « tous risques », le détail de ses
exceptions, la période de couverture de la police, etc.
Résidences
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Qu’est-qu’une résidence d’artiste
?
Le terme de résidence est employé dans les différents domaines de la création.
On parle de compagnie de danse, de théâtre, d’ensemble musical en résidence, de
résidence d’écrivain ou d’artiste plasticien.
La notion de résidence recouvre des situations qui peuvent être très diverses,
quant à la durée (quelques jours ou plusieurs semaines, continûment ou par
périodes), quant aux partenaires (une collectivité, une institution culturelle)
et quant à son objet (création, production, exposition et édition, mise en
relation d’un créateur avec un public).
De ce fait, une résidence met souvent en jeu des questions parfois complexes de
responsabilité, de réglementation en matière de droit d’auteur et en matière de
réglementations fiscale et sociale. Une circulaire du ministère de la culture et
de la communication rappelle un certain nombre de règles, s’appliquant en
particulier aux établissements et aux projets soutenus par les directions
régionales des affaires culturelles.
On peut distinguer trois grands types de résidences en fonction du but premier
qu’elles s’assignent :
- offrir un lieu de recherche et de création consacré à un ou des projets
spécifiques ;
- fournir la matière à une exposition ou un événement consacré aux œuvres qui
auront été créées pendant le séjour des artistes ;
- organiser des actions de sensibilisation.
La plupart des résidences d’artistes conjuguent souvent ces trois axes.
Certaines résidences laissent l’artiste libre de créer une oeuvre de son choix.
Dans d’autres cas, l’artiste est invité à travailler sur un thème, une
problématique ou intégrer son oeuvre dans un programme prédéfini. Plus rarement,
le projet est fixé d’un commun accord entre l’artiste et la structure
accueillante.
Certaines résidences sont dédiées à une forme d’expression artistique, tandis
que d’autres encouragent tous types de disciplines, voire la rencontre entre
plusieurs d’entre elles.
Les conditions de sélection des artistes sont elles aussi variables d’une
résidence à l’autre (examen sur dossier de candidature, audition, jury de
sélection ...).
Les résidences reposent en règle générale sur un principe d’échange : l’artiste
dispose d’un logement et/ou d’un lieu de travail en contrepartie desquels il lui
est demandé de s’investir dans les projets de la résidence et de participer à
divers événements. Cependant, il importe de veiller à un équilibre entre le
temps que l’artiste consacre à la création et le temps où il est invité à
participer à des activités annexes.
Quels sont les objectifs des
résidences d’artistes ?
Pour la collectivité ou l’établissement culturel qui met en œuvre un projet de
résidence, les objectifs peuvent être multiples, qu’il s’agisse de valoriser un
patrimoine naturel ou culturel, de favoriser la création d’œuvres contemporaines
ou leur présentation (expositions, échanges d’un public avec un artiste).
Pour l’artiste, la résidence est le moyen d’expérimenter et de créer, dans un
cadre de travail différent, et avec des moyens dont il ne dispose pas
habituellement. Elle peut être aussi l’occasion de faire connaître sa démarche
et ses œuvres.
Quel que soit le projet artistique et culturel de la résidence, il est important
de définir les objectifs et les obligations respectives de l’artiste accueilli
et de la structure accueillante (définition du projet et des actions attendues
de l’artiste, expositions, production d’une ou de plusieurs œuvres, animation de
conférences ou d’actions de sensibilisation, édition d’un catalogue, acquisition
d’œuvre(s) ainsi que les modalités du séjour (durée, conditions d’accueil,
moyens techniques, logistiques, humains et financiers proposés par la structure
accueillante).
Un ou plusieurs contrats, plus ou moins formalisés, constituent le cadre des
engagements de chacune des parties. Dans la mesure ou les collectivités ou
établissements sont en général à l’initiative de la résidence, qui s’inscrit
souvent dans une politique continue, elles fixent le plus souvent des règles, et
recourent à un appel à projet lié à une thématique, ou à un type d’œuvres
(sculpture, « land art », etc).
Dans le cas d’appels à projets, les procédures de sélection (nature des dossiers
à fournir, comité de sélection) sont explicitées. Mais une résidence peut aussi
naître d’une rencontre entre un artiste et les responsables d’une collectivité
ou d’un établissement.
Quels sont les moyens mis à disposition d’un artiste dans
le cadre d’une résidence ?
Les moyens mis à disposition d’un artiste en résidence sont très variables selon
le lieu, la durée. Ils sont en général décrits dans les documents produits par
la collectivité ou l’établissement responsable de la résidence. Ils peuvent
faire l’objet d’un engagement contractuel spécifique, par échange de courriers
ou courriels, ou formalisé dans un contrat qui définit les obligations
respectives des parties (l’artiste, la ou les structures parties prenantes). Un
établissement ne peut s’engager que sur ce qu’il est en capacité de faire. Un
contrat ne peut « stipuler pour autrui », c’est à dire engager une partie (un
autre établissement qui n’est pas partie au contrat et donc signataire).
Comment qualifier les
rémunérations perçues dans le cadre d’une résidence ?
En contrepartie des moyens mis à disposition, le responsable de la résidence
peut demander à l’artiste un certain nombre d’engagements : production d’une ou
de plusieurs œuvres, participation à une exposition, rencontre(s) avec des
publics.
Si certains de ces engagements peuvent être considérés comme liés à la démarche
même de la création, ils doivent toutefois respecter un certain nombre de
réglementations liées au droit d’auteur et à la législation sociale.
Ainsi, le contrat ne peut imposer le don d’une ou de plusieurs œuvres, ni la
cession de droits d’exploitation, qui doivent faire l’objet d’un accord
spécifique précisant l'étendue des droits cédés.
Il ne peut non plus, sauf rémunération spécifique, et relevant du salariat,
imposer des interventions sous la forme d’ateliers d’initiation ou de
sensibilisation.
En revanche, si l'artiste est affilié à la Maison des Artistes ou à l'AGESSA, sa
rémunération sous la forme de l’acquisition d’une œuvre, ou sous la forme d'une
cession de droits d’exploitation (droits d’auteur) peut être assortie de
rémunérations annexes, ponctuelles, à l’occasion d’une présentation de la
création en cours ou achevée (présentation de l'œuvre).
Chacune des parties doit, indépendamment du respect de ses obligations
contractuelles, s’acquitter des obligations qui s’imposent à elles en matière
sociale. Les modalités de rémunération (salaires, défraiements, allocation pour
la création, versement pour l’acquisition d’une œuvre, droits d’auteur
correspondant à la cession des droits de propriété incorporels sur l’œuvre)
doivent correspondre strictement à la nature du lien établi pour telle ou telle
situation.
Ainsi, l’exécution d’une prestation (atelier d’initiation, montage technique et
régie d’une exposition…) à pour cadre réglementaire un contrat de travail
salarié, impliquant les responsabilités habituelles de l’employeur en matière de
législation du travail : hygiène et sécurité, responsabilité en matière
d’accidents du travail ou causé à des tiers par le salarié.
Le versement d’une rémunération à l’occasion de l’acquisition d’une œuvre ou de
la cession de droits d’exploitation fait naître des obligations pour l’acquéreur
en matière de contribution au régime de protection sociale des artistes auteurs.
Ces points sont explicités dans la rubrique régime social (obligations des
diffuseurs).
En conclusion, il importe de déterminer précisément, avant la résidence, la
nature des interventions qui seront réalisées par l'artiste. En effet, la
qualification des rémunérations (droits d'auteur, salaires ...) en découle et
doit pouvoir être justifiée au regard des réglementations fiscale et sociale.
Quelles sont les modalités
de production des œuvres dans le cadre d’une résidence ?
Si certaines résidences ne comportent pas d’engagement de l’artiste à réaliser
une ou plusieurs œuvres, d’autres sont l’occasion de mettre à sa disposition des
moyens spécifiques en vue de la réalisation d’une œuvre. Il peut s’agir de
matériaux ou de matériels techniques (fours, ateliers de fonderie, informatique,
vidéo…) acquis spécifiquement ou mis à disposition.
Le fait d’apporter ces moyens (on parle alors de « coproduction ») ne rend pas
pour autant l’organisateur de la résidence propriétaire (ou « copropriétaire »)
de l’œuvre produite. Celle-ci appartient à l’artiste, qu’il s’agisse de la
propriété matérielle ou de la propriété incorporelle. Il peut donc seul la
vendre et céder par contrat le droit de l’exploiter (d’en faire des
reproductions, pour quelque usage que ce soit)
L'artiste jouit seul du droit de divulguer son œuvre, de la rendre publique.
Dès lors qu’il y a production d’œuvres, il est donc essentiel de se référer aux
dispositions du Code de la propriété intellectuelle relative au droits moral et
patrimoniaux de l’auteur.
Les œuvres de collaboration impliquent des procédures particulières.
Il peut arriver que l’institution organisant la résidence ait la qualité de
producteur ou de coproducteur d’une œuvre créée par l’artiste, lui conférant des
droits sur l’œuvre en cause, intitulés "droits voisins".
Cela concerne notamment les phonogrammes et les vidéogrammes. La résidence sera
considérée comme producteur du phonogramme si elle a l’initiative et la
responsabilité de la première fixation d’une séquence de son.
Elle sera considérée comme producteur du vidéogramme si elle a l’initiative et
la responsabilité de la première fixation d’une première séquence d’images
sonorisée ou non.
Ces droits permettent tout au plus à la résidence de donner son autorisation
pour un certain nombre d’exploitations qui seraient effectuées par des tiers et
d’obtenir une rémunération en contrepartie.
Ils ne sont pas de nature à porter atteinte aux droits détenus par l’artiste sur
cette même oeuvre. L’artiste conserve l’intégralité de ses droits patrimoniaux
et moraux.
En revanche, le support matériel original de l’œuvre est la propriété ou
copropriété de l’institution. Mais cela ne l’autorise pas à exploiter l’œuvre
sans l’autorisation de l’artiste et sans rémunérer celui-ci en conséquence (pour
plus de détails, se reporter aux articles L.211-1 et suivants du Code de la
propriété intellectuelle).
Ces notions sont explicitées dans la rubrique droit(s) d’auteur
Dans le cas ou la personne morale à l'initiative de la résidence souhaiterait,
si l'œuvre est ultérieurement vendue par l’artiste, se voir « rembourser » les
sommes qu’elle a engagées pour sa production, une telle disposition doit alors
être introduite dans le contrat de coproduction avec l’artiste. Mais la
perception d’un pourcentage sur la vente constituerait un acte relevant du
commerce d’art, pour lequel le bénéficiaire est considéré, par le code de la
sécurité sociale, comme diffuseur, et soumis à une contribution au régime des
artistes auteurs de 1% (depuis le 1er juillet 2007) sur la commission ainsi
perçue. Il importe donc que le reversement éventuel soit spécifié dans un
contrat de coproduction, et que les sommes à reverser correspondent à l'apport
de la personne morale à l'initiative de la résidence.
Ces notions sont explicitées dans notre rubrique régime social, et sur le site
www.secuartsgraphiquesetplastiques.org
Quel est le devenir des
œuvres produites dans le cadre d’une résidence ?
L’artiste demeure propriétaire des œuvres produites, qui sont placées sous la
responsabilité du « dépositaire ». Celui-ci ne peut les détruire ou les modifier
(porter atteinte à leur intégrité) sans l’autorisation de l’artiste ou de ses
héritiers lorsque l’artiste est décédé. Dans le cas d'une acquisition, le droit
moral de l'artiste, inaliénable et imprescriptible peut de même être opposé à
toute modifications ou déplacement de l'œuvre.
Il importe donc de définir en amont le devenir des œuvres produites, et de
s’assurer, le cas échéant, des conditions de leur conservation.
Quelles sont les modalités
d’organisation d’une exposition ou d'édition d’une publication dans le cadre de
la résidence ?
Une résidence donne souvent lieu à une exposition, qui permet de rendre
publiques la démarche et/ou les œuvres produites dans ce cadre.
Le contrat précisera utilement les conditions de réalisation de cette exposition
: lieu, date, moyens mis en œuvre, intervention de l’artiste, ou des artistes et
rémunération.
L’exposition, ou la présence de l’artiste dans la durée de la résidence, sont
l’occasion de produire et de diffuser des documents relatif à l’événement :
catalogue, livret, données et reproductions sur un site internet.
Ces modalités essentielles pour faire connaître ce qui a été produit au cours de
la résidence, et en conserver la mémoire, impliquent également de veiller au
respect des droits de l’auteur sur toute exploitation de son œuvre.
L’insertion, dans une base documentaire, d’informations relatives à un artiste
doit se faire en accord avec lui, dans la mesure où elle comporte des
informations personnelles, sur lesquelles l’artiste peut exercer le droit de
rectification (et de suppression), au même titre que tout citoyen, conformément
à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, relative à l'informatique, aux fichiers et
aux libertés, et à la directive européenne n° 95/46 du 24 octobre 1995 relative
à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à
caractère personnel et à la circulation de ces données.
Un artiste peut être sollicité pour concourir à l’édition d’un catalogue, ou de
tout autre support de communication. Il est donc susceptible d’être rémunéré à
ce titre, en droits d’auteur ou en salaire selon la nature de la publication et
de son intervention. Un contrat d’édition peut être spécifiquement conclu à
cette occasion.
Les modalités de conclusion d’un contrat d’édition sont explicitées dans la
rubrique exercice de l’activité, contrats.
Dans quel cadre peuvent
intervenir les échanges avec le public (cours, conférences, ateliers) ?
Les échanges avec un public constituent, dans de nombreux cas, un élément
essentiel dans le déroulement d’une résidence. Ils peuvent même dans certains
cas aller jusqu’à la création d’œuvres pour lesquelles la participation du
public est sollicitée par l’artiste dans sa démarche de création.
Il peut être demandé à un artiste, dès lors qu’il l’accepte dans le cadre du
contrat, de favoriser la compréhension de sa démarche en l’explicitant et en
illustrant son travail au cours d’une présentation de son œuvre.
Les artistes en résidence sont parfois sollicités pour assurer l’accueil de
publics spécifiques, des visites, voire des atelier de sensibilisation. Ce type
d’intervention ne doit pas être considéré comme une « contrepartie » de la mise
à disposition d’un lieu pour son travail de création. En effet, l’introduction
dans un contrat de clauses imposant à l’artiste des heures et des jours précis,
dans des locaux désignés par le responsable de la résidence, et lui assignant un
public et des objectifs, en fait un contrat de travail, avec toutes les
conséquences que cela comporte, notamment en matière d'obligations sociales pour
l'employeur.
Ce sont les objectifs propres à la résidence, à savoir la possibilité offerte à
un artiste de créer dans un cadre particulier, qui doivent primer sur les
activités « annexes », lesquelles doivent être mises en œuvre en relation avec
le projet de la résidence, dont elle constituent un des prolongements.
Aides de
l'état, achats et commandes publics
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Fonds régionaux d'art contemporain
: procédures d'acquisition
Les Comités techniques d'achat sont composés de cinq à sept membres : le
Directeur du Fonds régional d'art contemporain et quatre à six membres
extérieurs bénévoles choisis pour leurs compétences scientifiques, conservateur,
critique d’art, conseiller aux arts plastiques, directeur de structures,
collectionneur, très rarement des artistes.
Les membres extérieurs, non rémunérés pour cette mission, sont nommés pour une
durée de trois ans renouvelable par le Conseil d'administration, sur proposition
du Directeur et après consultation du Président du Conseil régional et du
Délégué aux arts plastiques.
La mission du Comité technique d'achat met en oeuvre la politique d'acquisition
définie par le projet artistique du Directeur et approuvée par le Conseil
d'administration dans le cadre de ses grandes orientations.
Le Directeur du Fonds régional d'art contemporain anime le Comité technique
d'achat, en assure le secrétariat et rassemble les propositions d'achat qu'il
présente devant le Conseil d'administration. Les membres du Comité technique
d'achat peuvent éventuellement être appelés devant le Conseil d'administration.
1% artistique
Le « 1 % » est un dispositf qui consiste à consacrer un financement représentant
un pour cent du coût des constructions publiques à la commande ou à
l’acquisition d’une ou plusieurs oeuvres d’art spécialement conçues pour le
bâtiment considéré.
Enjeu important du développement de la création contemporaine dans le domaine
des arts visuels, le « 1 % »permet à des artistes de tendances diverses de créer
des oeuvres pour un lieu de vie quotidien, de collaborer avec des architectes et
d’éveiller le public à l’art de notre temps.
Institué en 1951 pour les constructions scolaires et universitaires, le « 1 % »
a progressivement été étendu dans les années quatre-vingt pour s’appliquer
aujourd’hui à la plupart des constructions publiques, ainsi qu'à leur extension
et à leur réhabilitation. Tous les édifices de l’Etat sont concernés, à
l'exception de certains bâtiments dont la liste est fixée par arrêté du
ministère de la culture et du ministère concerné. Pour les collectivités
territoriales, le « 1 % » s’applique aux constructions dont la compétence leur a
été transférée par l’Etat par la loi de décentralisation du 22 juillet 1983 (c.f
. article 59).
Les modalités de sélection des projets ont été harmonisées à l’ensemble des
constructions concernées par décret du 29 avril 2002. Le décret du 4 février
2005 qui encadre aujourd’hui l’application du « 1 % » répond au double objectif
de simplification des procédures administratives et de respect des principes du
code des marchés publics avec notamment une obligation de publicité préalable du
programme de la commande artistique permettant une information suffisante des
artistes. Afin d’apporter l’information la plus large sur les opérations en
cours, le ministère de la Culture et de la Communication propose aux maîtres
d'ouvrage une diffusion gratuite des appels à projet.
Le suivi des procédures de « 1 % » est assuré par un comité artistique constitué
par le maître d'ouvrage dès l'approbation de l'avant-projet sommaire. Le comité
artistique présidé par le maître d’ouvrage est composé de sept membres : quatre
personnes représentant la maîtrise d’ouvrage (le président, le maître d’oeuvre,
un utilisateur du bâtiment et une personnalité qualifiée) et trois autres
membres : le directeur régional des affaires culturelles et deux personnalités
qualifiées. Il élabore le programme de la commande artistique, qui précise
notamment la nature et l'emplacement de la réalisation envisagée et le soumet à
l'approbation du maître de l'ouvrage. Pour les opérations dont le montant est
inférieur à 30 000 € hors taxes, le maître d’ouvrage a la possibilité de
procéder à l’acquisition d’une oeuvre d’art contemporain existante .
Afin de guider les opérateurs dans la mise en oeuvre de la procédure du « 1 % »,
une circulaire d’application consultable a été publiée en ligne.
Méthode et procédure de la
commande publique
La commande publique désigne à la fois un objet - l'art qui, sortant de ses
espaces réservés, cherche à rencontrer la population dans ses lieux de vie - et
une procédure, marquée par différentes étapes, de l'initiative du commanditaire
jusqu'à la réalisation de l'œuvre et sa réception par le public. Le présent mode
d'emploi a été conçu pour donner des informations à la fois sur ce processus et
sur un ensemble de réalisations qui se sont révélées être particulièrement
exemplaires des commandes publiques menées par l'État depuis les années 1980.
L'initiative de la commande
Depuis 1983, date de création du « fonds de la commande publique » au sein du
Centre national des arts plastiques, la réflexion autour de la production
d'œuvre d'art dans l'espace public a beaucoup évolué.
Ainsi l'action initialement menée par l'État a été relayée par différents
commanditaires qui initient de plus en plus de projets avec le soutien des
conseillers aux arts plastiques placés au sein des Directions régionales des
affaires culturelles.
Outre les municipalités, les collectivités territoriales qui ont intégré des
œuvres d'art contemporain à l'occasion de nouveaux programmes urbains ou
d'événements, d'autres commanditaires notamment le clergé et des hôpitaux ont
mené récemment des programmes de commandes.
Cependant, quelque soit le commanditaire et son attente, l'intervention
artistique souhaitée ne doit pas se limiter à l'implantation d'une sculpture «
célibataire » dite monument ou encore des travaux de décoration. Elle doit être
considérée dans son contexte (géographique, architectural, social,...) et
envisagée selon une méthodologie définie en conséquence.
Mise en place d'un comité d'experts, cellule de réflexion et d'analyse
indispensable
Pour répondre à ces nouvelles orientations, la mise en place d’un comité
d’experts, en amont de l’intervention de créateurs qu’ils soient plasticiens,
écrivains, designers ou paysagistes, constitue la première étape. Le comité
d’experts joue un rôle déterminant. Il est chargé de définir un programme
artistique adapté au contexte et d’effectuer les choix suivants :
- les lieux d’intervention ;
- la nature de ces interventions ;
- la désignation du/des artistes ou d'une/des équipes pluridisciplinaires ;
- toute autre recommandation susceptible d’apporter du contenu au projet.
Les premiers comités d’experts se sont réunis, à l’initiative de collectivités
territoriales et de l’État, dès le début des années 1990.
Présidé par un représentant de la municipalité à l’initiative du projet (un élu
ou le directeur des affaires culturelles), le comité est animé par un chef de
projet, une personnalité extérieure, dont la compétence en matière d’art
contemporain est reconnue au niveau international et d’une ou plusieurs
personnalités locales issues du milieu culturel (conservateur de musée,
professeur, historien, philosophe, sociologue, urbaniste...) et de deux
représentants de l’État (de la Direction régionale des affaires culturelles et
de la Délégation aux arts plastiques). Le premier d’entre eux est nommé en 1991,
par le conseil communautaire de Strasbourg pour l’accompagnement artistique de
la ligne A du tramway. Ensuite, des villes comme Amiens, Annecy, Orléans,
Bordeaux, Nancy, souhaitant bénéficier de programmes artistiques et culturels
pour l’espace public, adoptent ce type de fonctionnement et font appel à
plusieurs spécialistes extérieurs réunis dans un comité.
Ces comités d’« experts » ou de « pilotage » se réunissent sur le lieu de la
commande et engagent un travail d’analyse à partir d’un bilan de l’existant sur
une durée allant d’une à deux années avant la phase de réalisation du projet.
Les missions du comité d'experts
Le comité d’experts, sous l’égide de son chef de projet élabore, en convoquant
ponctuellement les compétences de tel ou tel historien, sociologue, artiste ou
photographe, et énonce des orientations artistiques. Autrement dit, la première
étape consiste à faire évaluer par des personnalités aussi variées et
complémentaires qu’un philosophe, un photographe, un historien ou un artiste le
potentiel d’un site, ses besoins fonctionnels, son histoire, ses contradictions,
sa topographie... Le repérage photographique et l’essai sont parmi les outils
les plus sollicités dans l’aide à l’élaboration du diagnostic. C’est à partir de
ce diagnostic sociologique et culturel qui favorise les regards croisés sur une
ville ou un site, que le comité définit la nature des interventions et conseille
le commanditaire (la ville ou la communauté urbaine) dans sa politique de
commandes et dans la rédaction de son « marché de définition ».
Dans le même temps, ce diagnostic permet au comité d’experts de rédiger le
cahier des charges qui constituera, pour l’artiste désigné, une grille de
repères et plusieurs pistes de recherche. Le cahier des charges n’est en aucun
cas un programme strict et limitatif pour l’artiste. Il s’agit davantage
d’indications de travail pour accompagner ce dernier dans sa réflexion.
Plus le diagnostic est exposé en amont au commanditaire, maître d’ouvrage, et
ensuite aux artistes désignés, plus les interventions artistiques peuvent être
intégrées au programme de requalification urbaine.
La définition des interventions
À partir de ce diagnostic, le comité, en liaison avec le commanditaire, propose
à la maîtrise d’ouvrage un programme cohérent de commandes dont il a défini la
nature.
Ces commandes peuvent être aussi larges que :
- le traitement d’un site (plan, choix des matériaux et des espaces ou encore
éclairage) ;
- un ou des équipements fonctionnels pour l’usager (passerelle, kiosque,
signalétique, jardin, architecture, parking,...) ;
- la requalification d’un lieu ou d’un monument historique ;
- un accompagnement visuel, sonore,... d’un moyen de transport, d’un espace
d’accueil ou d’attente ;
- une identité graphique, une signalétique ;
- un mobilier urbain
Le comité d’experts expose ensuite ses orientations et ses choix artistiques au
comité de pilotage, présidé par le Maire ou le Président de la communauté de
communes, qui doit alors les valider et les faire accepter par son Conseil. Le
commanditaire une fois sa décision prise établit un protocole d'accord soit avec
la Direction régionale des affaires culturelles, soit avec les services centraux
du ministère de la Culture et de la Communication (Délégation aux arts
plastiques) et son opérateur le Centre national des arts plastiques, selon le
cas.
Le choix des artistes ou des équipes pluridisciplinaires
Le choix des artistes n’intervient qu’après cette étape nécessitant parfois
plusieurs mois d’enquête, d’analyse, de réflexion et de discussions au sein du
comité qui conduit les débats et les transmet au commanditaire.
La sélection se fait alors en collégialité. Les artistes ne sont pas mis en
concurrence mais invités. De plus en plus, en particulier dans le cadre des
réaménagements urbains, les comités d’experts s’orientent vers la solution
d’équipes pluridisciplinaires en faisant intervenir à la fois artistes,
architectes, paysagistes, compositeurs, écrivains.
Le rendu d'études et projets chiffrés et validation du projet
L'artiste désigné ou l'équipe retenue reçoit un contrat d’étude définissant
l'objet de sa prestation et ses honoraires accompagné du cahier des charges et
des éléments du diagnostic dont il pourra se nourrir dans l’élaboration de sa
réponse. Le contrat d’étude est en principe rédigé par la Direction régionale
des affaires culturelles, le conseiller pour les arts plastiques jouant le rôle
d’interface entre le commanditaire et l’artiste.
Le programme artistique et le rendu des études sont alors présentés au groupe de
travail de la commande publique réuni deux fois par an par le Centre national
des arts plastiques. C'est au vu du résultat de l'étude que les différents
partenaires s'engagent à réaliser l'œuvre. Les études (maquette, croquis,
esquisse, image de synthèse, essai) remises par les artistes sont inscrites, si
le contrat passé le stipule, sur les inventaires du fonds national d’art
contemporain dont le CNAP assure la garde et la gestion pour le compte de
l'État, et peuvent, le cas échéant, être mises en dépôt auprès du commanditaire
(musée, mairie, espace d’expositions).
La réflexion qui s'engage après le choix de l'étude artistique est très
importante pour la suite des opérations. C'est en effet à ce moment que
l'engagement des partenaires sur le projet artistique doit être pleinement
assumé que toutes les problèmes techniques liés à la faisabilité de l'œuvre
doivent être résolus et que les conditions de la réception, de l'entretien et de
la conservation de l'œuvre doivent être envisagées. Lorsque toutes ces questions
sont résolues et que la programmation des travaux peut être arrêtée, la
Commission nationale de la commande publique (instance consultative composée de
membres de l'administration et de personnalités extérieures, créée en 1998)
valide définitivement la participation de l'État à la réalisation.
La phase de réalisation
L’engagement financier du commanditaire intervient véritablement dans la phase
de réalisation qui peut être assorti d’une participation de l’État allant de 30
à 50 % selon l’avis de la Commission nationale de la commande publique. Après la
validation, la municipalité devient propriétaire des réalisations.
A ce stade du processus, l'artiste est titulaire d'un contrat dit « de suivi de
réalisation » dont le montant est fixé par le comité d’experts chargé de
veiller, dans cette phase de construction, au respect de ses propositions
initiales.
Le suivi de cette phase est fondamental. Il est aussi placé sous la
responsabilité du comité d’experts qui continue à accompagner le projet tout en
s’employant, dans le même temps, à travailler à sa médiation auprès du public.
La nécessaire médiation des interventions artistiques
Les interventions artistiques doivent impérativement être explicitées au public
afin d’en assurer leur compréhension et leur pérennisation. Ce travail de
valorisation, dans ce long processus de réflexion et de réalisation, est
indispensable. Il peut s’effectuer par le biais de plusieurs actions proposées
au commanditaire par le comité d’experts :
- l’exposition publique des études dans une institution placée sous la
responsabilité de la ville ou du site ;
- la publication d’un journal des commandes qui peut paraître dans la presse
locale, dans le journal municipal édité par la ville ou être mis gratuitement à
la disposition des usagers dans plusieurs lieux publics (mairies, écoles,
associations, commerces...) ;
- l’organisation de débats publics dans le cadre des comités de quartier ;
- l’organisation de colloques ou de séminaires ;
- l’inscription des interventions dans les guides touristiques, les plans de la
ville, les affiches et la signalétique urbaine ;
- la mise en place de visites menées par des conférenciers (municipaux) ;
- l’organisation de relations presse sur le plan national mais aussi régional,
avec parfois l'aide de la Dap.
La conservation de ce nouveau patrimoine
Cette responsabilité revient au propriétaire de l’œuvre : le commanditaire local
dans le cas d’une commande cofinancée, l’État dans le cas d’une commande
entièrement financée par le Centre national des arts plastiques. Souvent
délicate à gérer du fait de la répartition des œuvres dans l’espace urbain, de
la difficulté de les surveiller au quotidien et de les préserver des agressions
humaines, climatiques ou accidentelles, cette mission est pourtant essentielle
et obligatoire conformément à la législation sur le droit des artistes et la
propriété intellectuelle. Pour éviter cet écueil, ce coût doit être envisagé dès
le début du processus et le comité d’experts sollicité pour faire les
recommandations nécessaires.
Ateliers,
Ateliers logements
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Je cherche à louer un atelier ou
un atelier logement. Ou m’adresser ?
Auprès de la mairie de votre domicile. L’attribution d’ateliers-logements, gérée
par des organismes de logement social, est soumise à des conditions de revenus.
En Ile-de-France, vous pouvez également vous adresser à la Direction régionale
des affaires culturelles.
En tant qu'artiste, ai-je le droit de signer un bail
commercial ?
Les artistes reconnus auteurs d'oeuvres graphiques et plastiques, peuvent
conclure des baux commerciaux. Les dispositions de l’article L.145-2 du Nouveau
Code de Commerce s'appliquent en effet « aux baux des locaux consentis à des
artistes admis à cotiser à la caisse de sécurité sociale de la Maison des
artistes et reconnus auteurs d'oeuvres graphiques et plastiques, tels que
définis par l'article [98A] de l'annexe III du Code général des impôts »
La durée du bail ne peut sauf exception (bail de 24 mois au plus) être
inférieure à neuf ans. Sauf clauses contraires, le preneur peut résilier à
l’issue d’une période de 3 ans, en notifiant son congé au moins 6 mois à
l’avance par huissier.
Un bail d’une durée égale au plus à 2 ans peut être conclu. A son expiration, à
défaut de résiliation, un bail de 9 ans est réputé avoir été conclu.
Je voudrais acheter un
logement ai-je le droit de le transformer en tout ou partie en atelier ?
Cela dépend des règles d’urbanisme et (ou) du règlement de copropriété. Le
notaire chargé de la vente doit pouvoir vous renseigner. Si l’immeuble est à
usage d’habitation, votre activité ne doit pas entraîner de nuisances
incompatibles avec la destination de l’immeuble. Toute modification susceptible
d’affecter les parties communes d’un l’immeuble en copropriété (ouverture d’une
porte, etc) suppose l’accord des copropriétaires réunis en assemblée générale.
Je suis locataire d'un
atelier et je souhaite y habiter. En ai-je le droit ?
Si votre contrat de location ne le prévoit pas ou l’interdit, cela peut
entraîner la résiliation du bail par le propriétaire. Il est donc nécessaire
d’obtenir l’autorisation du propriétaire, et une modification du bail.
L’utilisation d’une partie d’un atelier à l’usage d’habitation a également des
conséquences en terme de taxe d’habitation, assurance et bail.
Je souhaite effectuer des
travaux d’aménagement dans mon atelier. Puis-je bénéficier d’aides ?
Le ministère de la culture et de la communication attribue des allocations
d’installation sous la forme de subventions aux artistes souhaitant réaliser des
travaux dans leur espace de travail. Les renseignements sur les modalités de
candidatures, dates des commissions relèvent de la direction régionale des
affaires culturelles de votre région qui assure l’attribution de cette
allocation. Cette demande peut également porter sur l’acquisition de matériel
pour votre activité artistique.
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